FSE+

Encadrement et Accompagnement pro-actif et personnalisé, vers l’inclusion socio-
professionnelle de personnes éloignées de l’emploi, à travers le maraîchage biologique et la
vente directe.

Contexte dans lequel
s’inscrit le projet:

Du 01/01/2025 au 31/12/2025

Les Triandines ont commencé leur activité d’Insertion par l’Activité Économique par le maraîchage biologique en 1996, au sein d’une Entreprise d’Insertion comme structure d’accueil du projet. Pour ensuite exister en leur nom propre en 2002 (parution au Journal Officiel).


Le projet est né d’une volonté initiale d’insérer du public en difficulté et éloigné de l’emploi, porté par des travailleurs sociaux engagés au sein de réseaux associatifs de la solidarité. Puis a perduré et s’est professionnalisé avec l’engagement de professionnels du maraîchage et du travail social au sein de l’équipe permanente. Et par l’adhésion au Réseau Cocagne dès 2001. Au cours de ces années la municipalité de Cognin, EDF, l’OPAC ont mis à disposition des locaux
d’activités et des terrains agricoles indispensables à l’activité. Et la commercialisation a suivi grâce à la confiance de milliers d’adhérents (à l’abonnement des paniers hebdomadaire) au cours des années, pour un nombre de 380 par an aujourd’hui.
L’intérêt de l’Insertion par le maraîchage biologique est reconnu nationalement et la bonne réputation des Triandines dans son double domaine de compétences est réelle.


Notre association peut donc permettre de relever des enjeux auxquels fait face le département de la Savoie :

  • un nombre de bénéficiaires du RSA qui se maintient malgré la baisse du chômage
  • relevant de caractéristiques de précarité (femme seules avec enfants, plus de 4 ans de RSA, catégorie Seniors mais non retraités)
  • des Travailleurs Non-Salariés précaires.
    Pour leur insertion socio-professionnelle l’IAE représente un véritable levier de développement des compétences et de qualification, de consolidation du projet professionnel, résolvant ainsi l’accès à l’emploi durable. Ce que reconnaît également le Conseil Départemental à travers le cofinancement des CDDI bénéficiaires du RSA. Mais qui se retrouve dans l’axe 2 du Plan Départemental pour l’Insertion et l’Emploi (PDIE) qui consiste à « Prioriser l’insertion professionnelle en multipliant les parcours d’insertion ». La reprise (ou 1ere) activité salariée en insertion constitue en effet une première étape de mise en situation de travail, accompagnée et encadrée dans un parcours de professionnalisation. Cependant après le retrait progressif des financements publics de fonctionnement (sur la métropole, en Savoie et Auvergne Rhône-Alpes), afin de pouvoir continuer à remplir nos missions, en garantissant la rentabilité de la structure, nos activités se sont orientées vers plus d’autofinancement par le chiffre d’affaire. Qui ne peut être extensible car plafonné réglementairement et limité dans notre cas par les capacités offertes par notre facteur de production principal, le foncier. Auxquels s’ajoute des profils de Salariés en Insertion encore plus éloignés de l’emploi (voir parfois éloignés de l’insertion même) : maladies psychologiques, addictions non-maîtrisées, handicaps limitants, pas d’engagement dans l’emploi/parcours… Ceci nous amenant à un effet ciseau de profils de salariés en insertion demandant plus d’attention dans l’encadrement/accompagnement avec pourtant une tension sur la production afin de continuer à exister, remplir nos missions.De plus la capacité de réponse des Triandines face à cette situation des publics est réelle grâce à :
  • notre savoir-faire dans la diversité des profils accueillis
  • un fonctionnement d’équipe qui apporte un regard holistique
  • des initiatives et outils disponibles, pas assez mis en œuvre du fait de l’orientation vers la production aussi pouvoir mieux accompagner ces publics les plus éloignés de l’emploi nécessite de retrouver du budget de fonctionnement pour s’y consacrer.
    Le soutien que propose cet appel à projets s’y inscrivant pleinement, il nous apparaît nécessaire d’y répondre pour améliorer notre action et s’assurer de prendre part pleinement aux objectifs du PDIE .

Pour faire suite aux constats et problématiques présentés ci-dessus, l’objectif principal du
chantier est de soutenir les salariés dans la levée de leurs freins sociaux et leur démarche de
professionnalisation.
Un accompagnement social est mis en place avec chaque salarié et ce, dès leur arrivée sur le
chantier. Ainsi qu’un encadrement cohérent avec cet accompagnement, tout au long de leur
parcours sur le chantier. Nous les accompagnons sur les thèmes de la santé, la mobilité, la
justice, le logement, etc… Et sur les savoir-êtres, la montée en compétences sur des ateliers liés
à leur projet professionnel et en Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel. Voir sur
les savoirs et savoir-faire quand il s’agit d’un projet agricole ou d’espaces verts.
Il est ainsi proposé un parcours
personnalisé et holistique incluant systématiquement :

  • Le diagnostic des problématiques sociales et professionnelles rencontrées par les bénéficiaires
  • L’accompagnement socio-professionnel individualisé
  • L’encadrement technique
  • La mise en place de dispositifs pédagogiques adaptés et individualisés
  • L’accompagnement au renforcement et au développement de compétences
  • des formations internes sur le savoir-être, le « code du travail »
    Et plus spécifiquement selon les besoins des parcours :
  • L’accompagnement avec les entreprises et les autres acteurs socio-économiques (visite, mise
    en situation, stage…)
  • La mise en place d’outils d’identification et d’évaluation des besoins pour la définition de
    parcours
    Ces actions d’encadrement et d’accompagnement socio-professionnel nous permettent de :
  • préparer le retour à l’emploi des bénéficiaires,
  • lever les freins sociaux (logement, santé, mobilité, garde d’enfants …) qui empêche l’accès à
    l’emploi
  • acquérir des compétences et des savoir-être,
    Pour in fine avoir accès à une formation et/ou un emploi durable pour chacun des salariés dans
    la mesure des possibilités économiques du territoire et de la mobilisation de chaque salarié
    dans son parcours professionnel.
    Les résultats à atteindre sont :
  • d’abord en obligations de moyens (puisque l’on travaille avec de l’humain qui ont des
    parcours de vie qui ont commencés avant les Triandines et qu’ainsi les aléas dues aux facteurs
    extérieurs sont nombreux);
  • que chaque personne disposant d’un projet professionnel finalisé (c’est à dire que les freins
    sociaux empêchant l’accès à l’emploi sont levés), fasse au moins une PMSMP.
    Contenu du projet
    La mission des Triandines n’est pas de former spécifiquement au maraîchage, le maraîchage
    Biologique est utilisé en tant que support pédagogique et de remobilisation pour des
    personnes éloignées de l’emploi. Pendant leur contrat, les jardiniers en parcours d’insertion
    acquièrent ou révèlent des compétences transférables à d’autres domaines d’activités;
    notamment dans les secteurs dits en tension ou porteurs : bâtiment, restauration, grande
    distribution, etc…
    Les problèmes sociaux représentent un des premiers freins à l’emploi. L’identification de ces
    freins ainsi qu’une évaluation régulière de leur niveau de résolution permet une meilleure prise
    en compte de cette dimension sociale dans le travail.